
Popping
Le popping (ou electric boogalloo) est une danse popularisée par le groupe californien Electric Boogaloos, dont le principe de base est la contraction et la décontraction des muscles en rythme. Le beat transpire à travers les contractions appliquées par le danseur à des moments bien choisis (les claps, les caisses claires…) qui lui permettent de s'approprier la musique.
Le popping, tout comme le locking, est une danse faisant partie des styles funks. En effet, ces danses ont fait leurs premiers pas sur la musique funk vers la fin des années 1970 et les années 1980, lorsque les Electric Boogaloos montraient au monde le style de danse qu'ils venaient d'inventer, notamment à travers des shows télévisés comme Soul Train. Le popping est le style de danse qui correspond le mieux au funk ou G-funk, par leur beat lourd et régulier, mais il ne se limite pas à ces styles de musique. À présent, ce style se danse sur plusieurs autres styles de musiques comme le rap, le hip-hop, le crunk ou le dancehall.
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Le popping repose sur trois principes de base : les hits, l'isolation et les angles.
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Les hits, ou contractions sont la contraction des muscles du corps en rythme sur des parties clé de la musique. Il faut tenter de trouver les parties clés de la musique afin de pouvoir y placer quelques figures spéciales (ticking par exemple), ou appliquer ses hits correctement (caisse claire, claps, etc).
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L’isolation provient du robotting, qui comme son nom l'indique est une technique de mime consistant à imiter la gestuelle d'un robot. Il s'agit de pouvoir isoler chaque partie de son corps pour pouvoir l'activer indépendamment des autres afin de créer un certain effet visuel. On retrouve ce principe de base dans de nombreux mouvements tels que le neck-o-flex qui repose sur l'isolation de la tête par rapport au reste du corps.
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Enfin les angles, surtout mis en pratique dans le tutting, consistent tout simplement à bouger ses membres avec esthétique. De fait, l'effet visuel est plus appréciable lorsque les mouvements sont effectués avec des angles bien choisis.
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Il existe plusieurs mouvements de base dans le popping :
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Fresno : un dérivé du jerk consistant à transférer son poids du corps de gauche à droite en déplaçant ses talons en décalage de la même manière que les essuie-glaces d'une voiture.
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Twisto-flex : il consiste à tourner séparément la tête, le corps et les jambes dans des ordres différents.
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Neck-o-flex : très similaire au twisto-flex, il consiste à tourner uniquement la tête et le reste du corps, mais lorsqu'on tourne une de ces parties on doit le faire tourner de 180°.
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Walkout : un pas de base avec de nombreuses variantes qui consiste à se déplacer avec un certain groove.
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Gliding : techniques exploitées par Michael Jackson qui comprennent le moonwalk et autres airwalks.
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Tutting : appelé « Tetris en France, qui consiste à effectuer des mouvements anguleux et rapides avec ses mains à la manière des dessins égyptiens.
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Officiellement, le popping a été créé aux environs de 1978 par les Electric Boogaloos et en particulier par le fondateur de cette compagnie, Boogaloo Sam. Cependant, une danse extrêmement similaire se dansait déjà dans les rues de San Francisco et d'Oakland depuis le début des années 1970, comme le prouve l'existence de groupes tels que Close Encounter of the Funkiest Kind. Il est donc difficile de savoir précisément qui est à l'origine du popping, dont les mouvements ont été créés puis repris et sans cesse modifiés ou améliorés par des danseurs de rue la plupart du temps anonymes. Par ailleurs, le popping est souvent confondu avec d'autres styles de danse urbaine comme le break dance, une danse new-yorkaise qui se danse au sol alors que le popping est une danse californienne qui se danse debout.
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Lors de son arrivée en France au début des années 1980, le popping a pris le nom de « smurf ». D'après Bruce Ykanji, fondateur du championnat de danse Juste debout, le terme « smurf » est une invention purement française1. Ce nom serait tiré de la bande originale américaine du film Les Schtroumpfs (« The Smurfs » aux États-Unis), qui était titré « Let's Do the Smurf » (« Imitons le Schtroumpf » en français) et dont le clip montre des poppers (danseurs de popping) ; un extrait diffusé au journal télévisé serait à l'origine de la reprise du nom.